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Photo de la vallée

Le Val d'Argent

    Entouré de magnifiques forêts, blotti au fond de la verdoyante vallée de la Lièpvrette, voici le Val d'Argent et ses communes : Sainte-Marie-aux-Mines , Sainte-Croix-aux-Mines, Lièpvre, Rombach-Le-Franc, Aubure, et dans sa partie bas-rhinoise, La Vancelle.
    Son débouché naturel est la plaine d'Alsace à Sélestat. On peut se rendre à Ste-Marie-aux-Mines par quatre cols : le col du Haut de Ribeauvillé, le col des Bagenelles, le col de Ste-Marie-aux-Mines et le col de Fouchy. Le tunnel de Ste-Marie-aux-Mines est une voie routière qui relie l'Alsace à la Lorraine.
    La vallée de Ste-Marie-aux-Mines est l'une des plus profondes des Vosges. Le Brézouard domine de ses 1224 mètres au sud-ouest et la Chaume de Lusse au nord avec 1000 mètres d'altitude.

Marteau

L'historique : Le Val d'Argent : un patrimoine exceptionnel,

    La grande richesse du sous-sol a fait de ce massif vosgien une terre de prédilection pour l'exploitation minière, génératrice de nombreux emplois. Plusieurs vallées vosgiennes d'ailleurs doivent leur peuplement au travail dans les mines. On y trouvait autrefois de l'argent, du cuivre, du plomb, du fer, du cobalt, de l'antimoine et même de l'arsenic. Les Vosges présentaient beaucoup d'affinités géologiques et historiques avec des régions minières de l'Europe moyenne (la Bohème par exemple), et furent considérées comme une "province minière germanique".
    Au 16ème siècle, Sainte-Marie-aux-Mines connut une activité minière intense. La "ruée vers l'argent" attira plusieurs milliers de mineurs venus de la Forêt-Noire, du Tyrol et de Saxe, apportant leur savoir-faire et leurs traditions. Les vestiges du Val d'argent constituent de ce fait un très bel exemple d'anciennes mines métalliques remarquablement bien conservées.
Depuis un quart de siècle, les spéléologues archéologues ont réussi à franchir les obstacles qui entravaient leurs exploitations, et à l'heure actuelle, plus de 60 km de galeries et de puits sont connus. La connaissance du patrimoine minier est liée à la fois à l'Histoire, à l'Archéologie et aux Sciences de la Terre. Depuis 1986, l'ASEPAM a lancé un programme de protection, d'animation et de mise en valeur du site dans le but de développer le tourisme minier.
Le Val d'Argent s'affirme aujourd'hui comme le site minier le plus important de France, et l'un des plus remarquables d'Europe, grâce à la qualité des ouvrages souterrains, la richesse passée de ses filons, la diversité des espèces minérales (environ 150 espèces inventoriées) et le dynamisme des équipes scientifiques qui y travaillaient.

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Les anciennes mines d'argent : quelques chiffres

  • Débuts de l'exploitation : au 10ème siècle, dans le secteur de l'Altenberg. Grandes périodes d'exploitation : le Moyen Age (du 10ème au 13ème siècle), la Renaissance (1486-1634), la reprise du 18ème siècle (1712-1789), les tentatives du 19ème siècle (1806-1904).
  • Dernière mine : Gabe Gottes au Rauenthal, exploitée pour l'arsenic de 1932 à 1940.
  • Production : 300 tonnes d'argent, 5000 tonnes de cuivre, 80000 tonnes pour le plomb.
  • Entrées des mines : près d'un millier recensé dans la vallée.
  • Galerie la plus longue : 8 km pour la galerie de drainage de l'Altenberg.
  • Galerie la plus profonde : 300 mètres sous le niveau de la vallée pour la mine Rumpapump.
  • Galeries les plus riches : Saint Guillaume pour le versant Lorraine , Lehnschaft pour l'Altenberg, Saint-Jean pour le Neunberg.
  • Les minerais d'argent : l'argent natif, la proustite (sulfo-arséniure d'argent), la tétraèdrite (sulfure de cuivre), la galène (sulfure de plomb).
  • Les métaux : plomb, cuivre, argent, arsenic, cobalt, zinc, bismuth, antimoine, nickel, fer, manganèse, molybdèe, yttrium.

Photo du bagnell

Echery et ses environs : L'Historique d'Echery

    Au 9ème siècle, une confrérie bénédictine s'installa au fond de la vallée de Sainte-Marie-aux-Mines. Elle fut sans doute créée par deux ermites, Guillaume et Archeric. Le roi Lothaire II confirma en 859 la communauté. Plus tard, Bliduphe, archidiacre de Metz développe le site qui devient Echery.
    Une anecdote recueillie par F. REBER au milieu du siècle dernier veut que Louis XIV et Mlle de MONTPENSIER aient logé dans la maison n°8 à Echery lors de leur passage à Sainte-Marie-aux-Mines le 27 août 1673. En remerciement de leur hospitalité, le roi aurait exempté de tout impôt le propriétaire et ses descendants, pendant un siècle.
    Des travaux de rénovation ont eu lieu. Un incendie ravagea malheureusement l'édifice en 1881. Les pompiers de Sainte-Marie-aux-Mines sont venus prêter main forte à ceux d'Echery et il leur a fallu cinq heures pour maîtriser le sinistre. Le magnifique parquet dont la marqueterie de chêne, de noyer et de cerisier simulait une mosaïque, les lambris bordant le plafond et les magnifiques rideaux rouges du premier étage disparurent dans les flammes, de même que furent anéantis les vitrages maillés de plomb. Cette maison est actuellement un gîte rural.

UCJG Schiltigheim : 24, rue Principale - 67300 SCHILTIGHEIM - FRANCE